Aviculture au Maroc
L’aviculture se définis comme étant l’élevage des oiseaux dans le but de produire de la viande, des œufs et tout autre dérivés.
Les produits de volaille constituent l’une des premières sources de protéines d’origine animale au Maroc, elle couvre plus de 52% de la consommation totale detoutes les viandes confondues. Cette position est confortée par le fait que c’est l’une des viandes la moins chère au Kg.La production nationale en œufs de consommation couvre 100% des besoins du Maroc et a atteint en 2018 5,8 Milliard d’œufs de consommation.
Aviculture en chiffre
L’infrastructure en aviculture est représentée par :
• 40 usines de fabrication d’aliments composés
• 54 couvoirs de poussins de type chair
• 3 couvoirs de poussins de type ponte
• 3 couvoirs de dindonneaux
• 7627 élevages de poulets de chair autorisés
• 900 élevages de dindes autorisés
• 252 élevages de poules pondeuses autorisés
• 28 abattoirs avicoles agréés
• 18 centres de conditionnement des œufs de consommation
• 03 unités de transformation des œufs
Elle a permis d’atteindre un niveau de production considérable en 2018 :
• 570.000 tonnes de viandes de poulet de chair
• 100.000 tonnes de viandes de dinde
• 450 millions de poussins type chair
• 11,4 millions de dindonneaux locaux
• 2 millions de dindonneaux importés
• 15 millions de poussins type ponte
• 5,8 milliards d’œufs de consommation
• 3,4 millions de tonnes d’aliments composés pour volailles
Règlementation :
L’élevage des volailles au Maroc est l’un des secteurs le mieux doté en règlementation. Suite à l’avènement la grippe aviaire dans plusieurs pays, le Maroc a réagis rapidement en adoptant la loi n°49-99 qui permet d’encadrer et de réglementer la pratique de l’aviculture au Maroc, complétée des arrêtés pour l’application et la complémentation de ladite loi. D’autres textes de loi permettent également de réglementer les maladies aviaires et les zoonoses.
• Le dahir portant loi n°1.75.292 du 5 Chaoual 1397 (19 septembre 1977) édictant les mesures propres pour garantir les animaux domestiques contre les maladies contagieuses ;
• Décret n° 2-04-684 du 27 décembre 2004 pris pour l’application de la loi n°49-99 relative à la protection sanitaire des élevages avicoles, au contrôle de la production et la commercialisation des produits avicoles ;
• L’arrêté du ministre de l’agriculture, du développement rural et des pêches maritimes n° 21266-05 du 15 décembre 2005 fixant la forme et le contenu du registre de suivi sanitaire des élevages avicoles et des couvoirs ;
• Le code de procédure n°7135/DE du 13/10/2006 pour l’octroi d’autorisation d’exercice de l’activité d’élevage avicole et de couvaison ;
• Le code de procédure n°2214 ONSSA/DSV/DSA du 23/03/2010 relatif au programme national de contrôle de la typhose chez la poule pondeuse d’œufs de consommation.
L’apport du vétérinaire
Le vétérinaire joue un rôle primordial en aviculture. En plus d’être un acteur principal de la santé des oiseaux, il est le garant d’un produit (viande et œuf) répondant aux exigences en terme de salubrité et de qualité.
En plus de sa compétence en thérapie animale, le vétérinaire prodigue des conseils pour améliorer les conditions d’élevage et apporte son expertise en termes de ventilation, de gestion de l’eau de boisson, de nettoyage et désinfection et peut intervenir sur les aspects zootechniques afin d’optimiser la production des volailles.
Chaque aviculteur qui dépasse 499 oiseau est tenus par la loi de ratifier un contrat d’encadrement sanitaire avec le vétérinaire de son choix. Ceci permet de définir les responsabilités et les attributions de chacune des deux parties.
Collaboration ONV FISA.
Afin d’optimiser l’encadrement des élevages avicoles, plusieurs réunions entre l’ONV, L’ONSSA et La FISA ont été menées pour engendrer une convention signée en Présence de Mr la Ministre de l’agriculture en marge de la 20ème édition du salon avicole de DAWAJINE en 2017. Cette convention a pour objectifle renforcement de l’encadrement sanitaire des unités avicoles, l’échange d’information et la concertation par rapport à l’état sanitaire du cheptel avicole. La convention a également pour objectif la mise en œuvre, en collaboration avec l’ONSSA, d’une stratégie nationale de lutte contre les dominantes pathologiques aviaires qui menacent le secteur avicole.Sans oublier l’importance de campagnes d’information et de sensibilisation auprès des éleveurs et des vétérinaires sanitaires mandatés pour la mise en œuvre des dispositions du nouveau contrat d’encadrement et de suivi sanitaire des unités avicoles.
Automédication ! Attention.
Toute médication et traitement destiné à la volaille doit faire l’objet d’une ordonnance délivrée par le vétérinaire encadrant. Le vétérinaire est tenu d’indiquer la dose du médicament à administrer, sa voie d’administration et son délai d’attente. En effet les médicaments utilisés peuvent avoir des conséquences néfastes sur le consommateur, toute automédication et interdite par la loi et seul le vétérinaire est habilité à prescrire les traitements.